Point sur l’expérimentation animale dans le secteur cosmétique.

| 11 mai 2021 |

Depuis 1998 la France et en 2004 l’Union Européenne, a interdit strictement le recours à l’expérimentation animale pour les produits cosmétiques. Cette interdiction  a ensuite été étendu à leurs ingrédients en 2013. 

 

De ce fait, les entreprises européennes, ne peuvent en aucun cas utiliser les données issues de l’expérimentation animale pour établir les évaluations obligatoires de sécurité d’ingrédient ou de produit, pour la commercialisation d’un produit cosmétique au sein de l’Union européenne.

 

Cela été possible grâce au développement de nombreuse méthodes alternatives innovantes, plus précises, rendant obsolète et le recours au test sur les animaux, 

 

Prenons pour exemple la culture de peau, dont les premières recherches datent des années 60 et ne cessent d’évoluer avec les nouvelles technologies. Cette technique consiste à reconstituer, à partir de cellules souches, des tissus humains artificiels, ou l’utilisation de modèles informatiques, permettant de vérifier l’innocuité de nouvelles substances. 

À ce jour plus de 200 méthodes alternatives ont été validées par l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques »).

Cependant, un sondage menée par OpinionWay* pour la FEBEA (Fédération des entreprises de la beauté) indique que 3 français sur 4 continuent de penser que l’expérimentation animale est toujours pratiqués en France dans ce secteur.

Selon la FEBEA, ces idées reçues persisteraient principalement à cause d’une confusion faite avec la réglementation en vigueur dans certains pays hors de l’Union Européenne et leurs allégations*.

En Chine par exemple, la règlementation nationale impose que les produits soient testés sur les animaux par des laboratoires appartenant aux autorités locales (et en aucun cas aux fabricants), avant de pouvoir être vendus sur leur territoire.

Après plusieurs années d’efforts en vue de l’abandon total et définitif des tests sur animaux dans le monde, la réglementation européenne a déjà inspiré de nombreux pays pour faire évoluer leur réglementation.

Pour reprendre l’exemple de la Chine, en 2021 les autorités chinoises ont décidé de ne prochainement plus tester sur les animaux les produits cosmétiques « ordinaires » importés sur leur territoire. En échange, les fabricants devront présenter un certificat de conformité aux bonnes pratiques de fabrication du site de production délivré par leurs autorités nationales compétentes, ainsi qu’une évaluation de la sécurité des produits.

En France, c’est l’ANSM qui sera en mesure de délivrer le certificat aux sites qui fabriquent ces produits.

De façon plus globale, le secteur cosmétique, est pionner en la matière puisqu’il est actuellement le seul à interdire les tests sur animaux. Ayant très largement contribué à financer la recherche avec la Commission européenne, il a également un impact progressif sur d’autres secteur tels que celui de la médecine, qui utilisent également certaines méthodes alternatives au test sur les animaux.

 

* Nous vous invitons également à lire un article intéressant de la FEBEA sur la fiabilité de l’allégation « non-testé sur les animaux » ou le logo « cruelty free »